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Swallowed by My Own Sins : Azelma réinvente le memento mori en mode festif, révélations dans notre interview

Dernière mise à jour : 5 oct.

Ce Vendredi 4 Octobre, nous pouvons enfin découvrir 'Swallowed By My Own Sins', le premier EP du groupe de Death Metal Azelma (disponible ici) !


Photo : Lea Tavolaro
Photo : Lea Tavolaro

Qui est Azelma ?

Lorsqu'un nouveau groupe arrive, c'est bien de parler de leur musique, mais c'est également important de les présenter.

Azelma, c'est un groupe originaire de la Côte d'Azure, fondé par 4 amis très proches : Maelan Lopez (à la batterie), Tristan Raverdino (au chant), Arthur Valerioti (à la basse) et Romain Viale (à la guitare). 4 amis non seulement productifs mais qui se font leur place au sein de la scène Death Metal assez rapidement.

En Mai de cette année, nous avions pu découvrir leur premier titre 'Prométhée', qui figure sur l'EP qui sort aujourd'hui, un premier titre qui annonçait la couleur de leur univers : violent, rythmé et fait pour du live ! Et en Juin ? On les retrouvait déjà sur la scène Off du Hellfest ! Un groupe ambitieux dont le succès ne fait que commencer.



'Swallowed By My Own Sins' : l'ambition d'un groupe émergent à travers un chaos maîtrisé

Photo : Lea Tavolaro
Photo : Lea Tavolaro

'Prométhée' et le titre éponyme étant déjà disponibles, nous pouvons donc aujourd'hui découvrir 4 nouveaux titres. Des titres violents, rapides, qui prennent aux tripes mais qui gardent une certaine construction, un certain rythme, que l'on perd parfois dans le Death Metal. C'est ainsi que nous pouvons définir qu'Azelma n'est pas là juste pour être violent, mais pour partager un message fort à travers cette passion pour le quatrième art.


Certaines morceaux ont des thèmes plus personnels, mais l'idée général du groupe est une version améliorée du 'momento mori' ; la mort viendra, autant profiter de la vie. Une vision positive qui va avec une pulsation rythmique parfaite pour le headbang, et des riffs qui promettent de sacrés moshpits.


Et si toutefois on peut parler de la complexité du groupe et de ses compositions, on peut également parler de ceux qui l'ont déjà remarqué et qui ont travaillé avec eux sur cet album puisqu'il a été enregistré par Sébastien Camhi (ACOD, Akiavel...), mixé par Igorrr et masterisé par Thibault Chaumont (Carpenter Brut, Mass Hysteria, Igorrr...). Des noms qui ne passent pas inaperçus dans les credits, et qui apporte au groupe une jolie mention pour leur tout premier projet.


Et des projets, le groupe en a à foison ! Mais c'est quelque chose dont Tristan et Maelan (respectivement chanteur et batteur du groupe) vous expliqueront mieux que nous ! Ainsi, on vous laisse avec notre récente discussion avec les deux membres de ce groupe émergent et prometteur.




Interview avec Tristan et Maelan

 

On est là pour parler de votre EP qui va sortir début octobre, mais également de vous, du groupe Azelma, puisque vous démarrez. Comment vous vous êtes rencontré ? Comment Azelma est né ?

T - Oh là là, c'est une très longue histoire.

M - Oui. Alors avec Arthur, le bassiste, on s'est rencontré au lycée quand on avait 15 ans. On s'est retrouvé dans la même classe. On a fait un 1er groupe de musique à l'époque au lycée, avec des amis, qui a duré pendant peut être cinq ans, quelque chose comme ça. Puis parallèlement à ça, il y a eu 'Désastre' aussi.

T - Il y a eu plein de petites formations musicales qui ont permis en fait de faire les premières armes, on va dire. Et comment je les ai rencontrés ? En fait, j'ai rencontré Maelan et Arthur à un showcase du groupe Heart Attack. J'étais dans ma dernière année de collège je crois, et moi je vois des gars un tout petit peu plus âgés que moi qui font du métal et tout, habillés avec les battle jackets et tout. J'étais refait. Je me suis dit : "ok, eux ça doit devenir mes potes". C'est devenu mes potes. Donc je les ai beaucoup soutenus dans tous leurs projets antérieurs. Quelques années après, j'ai eu un projet avec Romain, le guitariste et Maëlan, où on a fait du death metal tout simplement. Et le temps a passé, voilà les aléas de la vie... et ce projet malheureusement, est un petit peu mort dans l'œuf. Quelques années après, on a décidé avec Maelan, Arthur, Romain et du coup moi de juste s'unifier en fait, parce que on est avant tout une bande d'amis. C'est ça qui est important et c'est ça qu'il faut savoir, c'est qu'on est avant tout des amis. Et un jour on s'est réunis, on a décidé de se mettre à faire de la musique ensemble. On a passé des heures, des semaines, des mois enfermés dans une chambre, dans un local de répète, à composer vraiment des heures et des heures de musique. Et à un moment on s'est posé, on s'est dit "bon, ok, c'est du death metal. On a envie de faire cette musique là. C'est le moment". On a décidé de lancer tout simplement Azelma. Et c'est comme ça en fait qu'on s'est unis pour faire de la musique, en plus d'être amis.

M - Mais on pouvait en fait. On a eu des projets différents chacun de notre côté, mais on est de la même ville, on a le même âge, on a le même niveau de motivation, on veut faire le même style de musique. Donc à un moment donné, tous ces facteurs font qu'il fallait qu'on s'unisse en fait. Il n'y avait pas d'autres destins possibles.


Comment avez vous choisi le nom Azelma ? Que signifie pour vous le nom Azelma ?

T - Alors c'est arthur qui a trouvé ce nom. Donc on rend à César ce qui est à César. En fait Azelma, c'est un petit peu la personnification de tout ce qu'on voulait mettre dans ce projet, parce qu'on cherchait un nom féminin et un nom qui fasse appel à la littérature française, parce que on est avant tout des grands fans du courant littéraire du romantisme. C'est pour ça qu'on a choisi ultérieurement le nom Azelma. C'était une période où justement on avait la musique, on savait ce qu'on voulait faire, mais on n'avait pas encore le nom Parce que mine de rien, c'est extrêmement important un nom. Et il vient me voir et il me dit "qu'est ce que tu penses d'Azelma ?" Et en fait, dans les quelques secondes qui ont suivi la fin de sa phrase, je savais déjà qu'on allait s'appeler Azelma. Et donc pour ceux qui ne savent pas, parce que c'est quand même assez peu connu, c'est un personnage des Misérables, tout simplement. Mais c'est un personnage très, très, très, très secondaire. Et du coup ça faisait appel à la littérature romantique française. Et pourquoi un nom de femme ? Parce que Azelma c'est un petit peu aussi la personnification de nos vies, parce qu'avant d'être un projet musical, ça reste nos vies, c'est notre parcours à tous les quatre. En fait, c'est vraiment une expression artistique de ce qu'on vit au quotidien. Et on voulait justement un nom de femme pour personnifier ça, parce qu'on sait qu'on va mourir aussi. Et c'est important de s'en rappeler pour, je pense, aller de l'avant. Parce que ce n'est pas triste en fait, c'est juste là. Et il faut essayer de s'en rappeler pour aller de l'avant. Et du coup, on voulait quelque chose de maternel, d'où le nom Azelma, parce que Azelma c'est la femme avec un grand f et c'est la mère. Et la mère c'est celle qui le jour où elle te donne la vie, elle te condamne aussi à mort.

M - Et il nous fallait un nom original aussi, parce qu'on voulait trouver un nom féminin qui soit peu commun et qui permette aux gens aussi de nous retrouver. Pour prendre une anecdote, le groupe qu'on avait au lycée avec Arthur, ça s'appelait Leipzig et c'était très bien. Mais le problème c'est que, voilà, aller sur Internet, taper 'Leipzig' et tomber sur un club de football, ce n'est pas exactement nous.


Et comment est ce que vous décririez votre musique à quelqu'un qui ne vous a jamais écouté ?

T - En des termes très très, très, très, très terre-à-terre. On va dire que c'est du death metal, que c'est violent, que c'est rapide, que des fois c'est lourd. Globalement, on tourne dans le spectre du death metal technique, avec des influences pas mal à la Death. Certains passages c'est un peu du Cattle Decapitation. On nous dit souvent qu'il y a des côtés Gojira après, moi, je ne l'entends pas trop.

M - Ça reste une influence quand même. Gojira, ça reste des personnes qui sont des modèles, mais c'est surtout dans leur manière de travailler. On prend beaucoup d'exemples sur eux par rapport à ça, à leur rythme de vie. Parce qu'il faut savoir qu'ils ont été irréprochables sur toute leur carrière. Ça a beaucoup joué dans le succès qu'ils ont eu. Et on prend exemple là dessus à bien des égards, pour essayer d'y arriver quoi.


Et pour en revenir à votre EP qui s'appelle 'Swallowed by My Own Sins'. Est ce que vous auriez un mot pour le décrire ?

M - Un seul ?... 'Violent'.

T - Oui. On peut utiliser l'adjectif violent sans problème. Je dirais 'concis'. Parce qu'on a essayé, en utilisant le moins de minutes de musique possible, de transmettre le plus de choses. On a vraiment taillé dans le gras. Il n'y a pas de superflu. C'est très intense, aussi. Ça pourrait être un mot qui décrit bien cet EP.

M - Sans avoir non plus que des chansons qui durent en moyenne 2 min. Mais oui, on peut dire 'concis'. Mais vous savez que dans un processus de composition, alors je sais pas si tout le monde se rend compte de la même chose, mais je trouve que c'est assez facile de se perdre dans une composition et de partir dans des trucs qui durent facilement huit, neuf minutes, en rajoutant des idées, en les répétant... C'est donc pour ça que tailler dans le gras, c'est souvent hyper nécessaire dans la musique, même si c'est pour arriver à des chansons qui durent... La plus longue dure presque 6 min sur l'EP, en ayant déjà taillé dans le gras.


Est ce qu'il y a des titres qui n'apparaissent pas sur l'EP, sur lesquels vous aviez commencé à travailler ? Est ce qu'il y en a un en particulier que vous auriez aimé voir sur l'EP ?

T - Il y en a quelques uns, oui. Mais tous ceux qui ne sont pas sur l'EP, il n'y a aucun regret qu'ils n'y soient pas. Parce que cet EP, moi, je le vois comme à la limite même une compilation de notre transition entre l'adolescence et l'âge adulte. Donc il n'y a aucun regret quant au nombre de musique, justement, je pense que c'est une bonne mise en bouche, et même celles qui n'y figurent pas ont une bonne raison ; on voulait vraiment garder la crème de la crème de ce qu'on avait à l'époque.

M - Même s'il y a une part de subjectivité, oui, de chacun dans le groupe, parce que, bon, on est quatre. On est quatre à avoir un avis, quatre à composer. Et donc, faut savoir mettre son ego de côté, déjà. On a des chansons qui figurent pas dessus, mais pas de regret. Pour reprendre les termes de Tristan, parce que justement, on en a parlé, on a fait des compromis. Cet EP c'est six chansons, six titres qu'on a choisi d'un commun accord parce que les six nous ont sauté aux yeux comme étant les meilleurs.


Et vous avez ouvert justement cette nouvelle ère, vous vous êtes même introduits au monde avec la chanson 'Prométhée' qui est sortie en mai dernier. Pourquoi avoir choisi celle là ?

T - Alors pourquoi 'Prométhée' ? Pour introduire notre univers. Déjà, ça a été le fruit de beaucoup de débats entre nous. Mais quels sont les arguments qui ont gagné ? C'est que 'Prométhée', c'était peut être le titre le plus accessible, mais qui nous représentait quand même, parce que chaque titre nous représente, mais c'était peut être le titre le plus accessible qu'on avait sur cette EP. Malgré un couplet entièrement en 7:4 avec une batterie en 4:4. Mais ça reste accessible, donc on a décidé que ça nous représenterait assez bien pendant la période où ça allait être le seul single qu'on avait à montrer au monde.

M - Et ce qui est assez intéressant sur ce morceau d'ailleurs, pour la petite anecdote, tu en as parlé, sur le couplet, la rythmique est en 7:4 et les gens vont taper du pied ou des mains ou que sais-je encore sur le rythme de la batterie, alors que c'est une fausse piste. La batterie se décale totalement sur le couplet et c'est la guitare qui donne la rythmique. Du coup tout le monde a l'impression que la guitare se décale alors que c'est la batterie qui se décale tout le long, ce qui crée cette espèce de mélange un peu fluide, une sorte de complexité, mais un peu cachée, qui rend la chanson accessible tout du long. Alors que si un musicien se penche dessus, elle n'est pas si évidente que ça à comprendre.


Comment vous travaillez en studio pour toute cette complexité, parce que vous êtes quand même quatre et quatre compositeurs, c'est toujours difficile; il faut faire des compromis, mais ça permet aussi d'ajouter toujours plein de nouvelles idées. Comment vous travaillez en studio ?

M - De manières différentes.

[rires]

T - Déjà, avant de parler de notre méthode de travail, il y a surtout combien de fois on travaille par semaine. Parce que les gens ont eu l'impression qu'on arrivait assez vite avec un EP fini. Mais la réalité, c'est que pendant nos phases de composition, on fait entre cinq et six jours sur sept où on passe une grosse partie de la journée à composer. Parce qu'en réalité, je pense qu'on est un groupe extrêmement lent pour pondre nos compositions, mais une fois qu'on les a, on en est content et il n'y a quasiment plus rien à changer. Sur la temporalité, on a mis peut être, quoi, six mois?

M - Pour composer les chansons de l'EP ? Ouais, un bon six mois.

T - Mais par contre, si on compte en termes d'heures... On ne peut même pas compter, je pense. Mais du coup, on travaille pendant très longtemps, souvent, et nous, on aime beaucoup utiliser différentes méthodologies pour justement avoir des idées et composer. On compose beaucoup avec Maelan, qui (par exemple) peut écrire des partitions. On aime beaucoup rassembler nos idées aussi. Pas vraiment au studio, c'est plus un home studio, du coup, mais chez nous. Un ordinateur, avec un logiciel pour enregistrer, pour voir si c'est ok, ce qui va bien sonner... Et c'est très important aussi de réfléchir les arrangements pendant les moments de répétition, parce qu'on peut vraiment voir la dynamique du morceau, tester comment ça sonne, etc. Donc on aime beaucoup utiliser plusieurs méthodes. Ca nous aide à être plus abouti dans la création, je pense.

M - Et puis pareil là dessus, vu qu'on est quatre à composer, on a quatre manières de faire aussi, qui sont très différentes, et quatre moods de composition qui sont vraiment très différents. Et on s'en interdit aucun dans le processus créatif. Si on peut avoir un maximum de pistes différentes chacun de notre côté pour composer, c'est très bien aussi. Et c'est ce qui joue aussi dans la lenteur, vu que vraiment on essaye d'avoir un maximum de créativité en piochant dans le plus large possible, ça peut entraîner une certaine lenteur.

T - Une certaine lenteur qu'on corrige en travaillant énormément. Mais combien de riffs ont été amputés de chansons et deux mois après ont donné totalement une autre composition ? C'est très souvent comme ça. D'ailleurs, la toute 1ʳ ᵉde l'EP, "The Greatest Moment Of Your Life", je crois que c'est la 1ʳᵉ compo qu'on ait fait à quatre, et elle se basait sur un riff qu'on avait il y a super longtemps. Et la composition qui en est sortie n'a absolument rien à voir, mais ça a vraiment coulé comme une cascade, quoi. Et vraiment, c'est peut être même le morceau qu'on a composé le plus rapidement. En une soirée, en fait. Et ça n'arrive jamais normalement. Et c'est dire à quel point on peut réutiliser des riffs pour avoir d'autres idées.


Est ce que vous avez une anecdote du studio ? Peut être une anecdote un petit peu fun ou quelque chose qui vous a marqué en studio ?

T - Oh là là. Est ce qu'on peut parler de ta maladie.

M - Je crois qu'on a tous enregistré en étant malade. Des anecdotes, il y en a plein...

T - Il y en a tellement. Un truc un peu fun, un peu décalé, mais en réalité, c'était. C'est justifiable, c'est que toutes les prises chant, je dis bien toutes, ont été faites en t shirt et en caleçon, parce qu'il faisait 1 000 ° dans la pièce. Voilà, c'est cadeau.


Et quelle est votre chanson préférée de l'EP ?

M - Je pense que personnellement, c'est "Perception Fatale", parce que je suis batteur, et c'est une chanson pour les batteurs, celle là. Bon, alors c'est une chanson qui est très chargée, parce qu'en réalité, il y a une mélodie à la guitare et à la basse qui est très complexe. Il y a beaucoup de paroles qui sont quand même d'une grande rapidité. Donc c'est un morceau qui globalement, est très complexe, mais qui est plus fin que les autres. Enfin, le morceau est complètement barré, il y a des breaks tout le temps. Il y a tout ce dont un batteur peut rêver.

T - Après moi, en tant que chanteur, je pense que c'est "Swallowed By My Own Sins", donc le titre éponyme, parce que c'est mon texte le plus personnel. Et j'aime beaucoup la brutalité de ce morceau, j'aime bien comment il est arrangé. J'aime tout à propos de ce morceau, en fait.


Et vous avez des compositions très travaillées, mais aussi des textes qui sont très travaillés. Quel est le message que vous voulez que les gens retiennent en écoutant l'EP ?

T - Le message global, ce serait une variante un petit peu plus festive du 'Momento Mori', donc comme j'en parlais tout à l'heure, "souviens toi que tu vas mourir", mais on est là, donc autant célébrer la vie. Et après, ça va aborder diverses thématiques, mais c'est que des choses qui nous touchent personnellement, surtout que cette EP a été écrite dans une période assez difficile de nos vies. Et il faut savoir un truc, c'est que moi, je ne suis pas le seul auteur. Je me vois plus comme un arrangeur de texte qu'autre chose, en fait, parce que tous les textes d'Azelma, même s'il y en a qui vont être plus personnels à certains membres, ne vont pas forcément être écrits que par moi. Ça, c'est très important. Je pars d'idées, je mets plus en forme les idées du groupe que réellement je ne suis un écrivain. Comme dans la composition, en fait, chacun a mis sa pierre à l'édifice.


Et vous êtes un groupe très jeune, vous démarrez. Est ce que vous avez des projets, des idées, des ambitions sur le long terme déjà ?

T - Oui. On a déjà tous dédié nos vies exclusivement à ça, par exemple avec l'intermittence, etc. Sur le long terme, oui, ce serait de devenir le plus gros groupe possible, évidemment. Mais des choses à plus court terme, c'est déjà de sortir comme il faut cette EP, de faire en sorte que les gens l'apprécient, de rencontrer le plus de gens possible aussi. Ça, c'est important. Et après, sur le moyen terme, ce serait d'enregistrer l'album pour pouvoir le sortir le plus vite possible, parce qu'on a déjà beaucoup de chansons dans les tiroirs (que vous pouvez entendre en live, du coup). Mais j'ai vraiment hâte qu'elle soit disponible, parce que c'est assez complexe pour un artiste de sortir un disque, parce qu'au moment où les gens le reçoivent, au moment où l'oeuvre naît dans la tête des gens, c'est déjà mort depuis plus d'un an, souvent, dans la tête des artistes.

M - Il y a toute une évolution qui se crée. On a déjà le recul de ce qu'on a enregistré il y a un moment, maintenant. Du coup, sur l'EP, on sait ce qu'il y a des choses qu'on n'a pas envie de refaire, il y a des choses que du coup on a déjà proposé et qu'on veut faire évoluer. Mais je ne pense pas que ce soit frustrant pour autant parce que c'est quand même des chansons qu'on arrive à proposer, parce que l'essence de qui on est, c'est aussi le live. Et ça, c'est très important.

T - Oui c'est important.

M - On est un groupe qui travaille beaucoup en répétition pour que ce que l'on propose en live soit à la hauteur de ce qu'on propose en studio, de ce qu'on donne sur Spotify, sur les Plateformes et sur CD. Et du coup ça fait qu'il y a une frustration qui est moindre, en tout cas à mon égard. Et pour en revenir sur cette idée d'ambition qui était la question à la base de laquelle on s'est un peu égaré, je pense aussi qu'on a une ambition qui est égale, qui est commune à tous les quatre. Moi, je me vois faire de la musique toute ma vie, mais pas sans Tristan, Romain et Arthur.

T - Pareil !

M - Vraiment Arthur, le bassiste, je fais de la musique avec lui depuis 15 ans. Toute mon expérience, aussi fraîche soit elle, parce que bon, il y a eu que huit ans, c'est pas grand chose à l'échelle d'une vie, mais toute expérience s'est faite avec avec lui, quasiment. L'autre projet dont on parlait au tout début, qui s'appelait Désastre, il y avait Tristan et Romain. Azelma, c'est toute ma vie de musicien. Et ça peut pas être autre chose, en fait.

T - C'est ça. Et puis même l'ambition, c'est pas quantifiable avec des chiffres, parce qu'on s'en fout un peu, ça va être un effet secondaire si jamais ça marche. Mais nous, ce qu'on cherche dans la musique, c'est avant tout de se transcender et de combler notre toute petite existence et d'en faire la chose la plus belle possible, tout simplement.


Alors je vais revenir sur le sujet du live ; vous étiez sur la scène off du Hellfest cette année. Vous avez la release party qui arrive le 5 octobre à Cannes avec Klone. Est ce qu'on peut espérer une tournée à venir ?

T - Oui. Au moment où sortira cette interview, je pense qu'on aura annoncé la tournée. Des dates très sympathiques en France, surtout dans le sud, pour l'instant. Mais oui, on va notamment avoir des têtes d'affiches de festivals assez cools. Rien que le festival Distorsion, là, qui arrive le 9 novembre. On va jouer juste avant Ten56 et Landmvrks, c'est vraiment... C'est fou, quoi, de voir ce qu'on a fait en un an.

M - C'est un rêve, un peu. On les a vus au Hellfest parce que du coup, on jouait sur la scène off et aussi à la fan zone avec le groupe tribute à Gojira...

T - Paix à son âme.

M - Paix à son âme à ce groupe tribute, mais il nous aura bien fait kiffer. Mais oui, on a eu accès justement aux pass pour aller au Hellfest, et on a pu voir Landmvrks, qui a enflammé, mais littéralement, le Hellfest. C'était n'importe quoi. Au niveau du son, c'est le groupe qui, à mon sens, a le mieux sonné de tous ceux qui sont passés sur la main stage. Et de savoir que ce groupe là, qui nous a tous mis une raclée, on va jouer avec eux le même soir, sur la même scène, c'est beaucoup de pression, du coup. Mais c'est un rêve.

T - Le même soir, sur la même scène. À 1 h d'écart !

M - Ils vont peut être sur le côté à faire 'Mmh...'

T - 'Mmh... C'est de la merde.'

[rires]

Nan ils sont très, très cools. Mais ça donne une motivation absolument phénoménale pour proposer le meilleur show possible. Tout simplement parce que quand on a des exemples comme ça à suivre, ça donne juste envie d'être à la hauteur et de leur montrer qu'il y a quelqu'un dans ce monde qui est touché par ce qu'ils font. Et je suis d'accord avec Maelan; pour moi, ça a été le meilleur show de tout le Hellfest. J'avais eu la chance de les voir avant, mais je les ai trouvé plus énorme, quoi. C'était juste un titan. C'était génial. Puis grosse mention à Brutus aussi, qui est peut être notre groupe préféré, avec Toto. Mais oui, c'était les deux meilleurs shows du Hellfest.


Et on a parlé de Landmvrks. Mais est ce qu'il y a un groupe dont vous aimeriez faire la 1ère partie ?

T - Gojira.

M - Oui.

T - C'est indiscutable.


Et est ce que vous avez un mot pour vos fans et pour les gens qui vous découvrent ?

M - Prenez des bouchons d'oreilles si vous venez nous voir en concert. C'est important.

T - Ça dépend des salles, mais oui, c'est mieux d'avoir une correction auditive. C'est toujours compliqué de faire un petit mot de la fin, mais... Je vous invite à venir nous découvrir en live, si possible, sinon en CD. C'est aussi très très bien. Et j'espère que notre musique, notre art et notre univers va vous toucher.

M - Et puis je pense qu'on peut remercier tous ceux qui nous écoutent et nous soutiennent, sans qui on ne serait rien du tout. Donc voilà, petit mot d'amour à tous ceux qui nous écoutent et nous soutiennent.

T - Je le partage.

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