Hellfest - Live Report - Jour 3
- Earama
- 21 sept. 2024
- 9 min de lecture
Le troisième jour, la pluie est arrivée dès le petit matin, retenant un peu les festivaliers au campement. Cependant, la tête d’affiche du jour étant Metallica, certains festivaliers sont venus à la barrière dès l’ouverture, affublés de manteaux de pluie. Pour ma part, j’ai commencé par un tour à l’espace presse pour organiser ma journée avant de me rendre à l’un des concerts, où j’y ai rencontré le créateur de contenu @Thomahell qui m’a soigneusement conseillée des groupes pour l’après-midi comme je ne connaissais pas beaucoup de noms. Vers 12h, j’ai enfin pris le chemin des Mainstages.
12h15 - 12h45 : Alien Weaponry sur la Mainstage 1
C’était avec plaisir que j’ai découvert que la scène de Metallica était déjà installée pour leur prestation du soir. Le batteur ouvre le bal en se positionnant derrière son instrument. Les autres musiciens suivent sur un chant qui ressemble à un cri de guerre ou au début d’un rituel, puis enchaînent avec leur courte mais intense setlist. Il y a déjà un large public qui semble déjà totalement dans l’ambiance, face à Alien Weaponry qui s’approprie la scène pour offrir une prestation de qualité aussi sonore que visuelle. Sur le dernier titre, le groupe prépare les festivaliers à un wall of death au moment du breakdown de la chanson, et la foule s’exécute sans broncher, déjà dans l’ambiance totale du festival alors que l'horloge ne sonnait pas encore treize heures.
12h50 - 13h30 : Kronos à l’Altar
Après le passage d’Alien Weaponry (au cours duquel j’ai pu resté dans le pit photo tout le long), je me suis dirigée à l’Altar pour y voir Kronos, fierté du Death Metal français. Le groupe est arrivé sous des lumières rouges devant une foule en délire qui semblait les avoir attendu avec impatience. Le groupe français a servi une prestation sans faux pas, communiquant avec le public, jouant avec lui, et semblant aussi enjoué que les festivaliers !
13h35 - 14h15 : Total Chaos à la Warzone
N’étant pas sûre de qui aller voir à cette heure-ci, je me suis dirigée à la Warzone pour y voir Total Chaos, les connaissant de réputation. Je suis arrivée au moment où ils arrivaient sur scène, et il faut dire qu’on sait déjà, rien qu’à leur style et attitude, que c’est un groupe de punk ! (pour mon plus grand plaisir !) Ils entrent sur scène sur les premières notes de War Is A Racket, suivi de 12 autres titres. Les solos de guitare fusent pendant que Rob, chanteur du groupe, défend ses principes et convictions sociétales. Leur passage fut mémorable, intense et chaotique. Ils sont venus, ont tout donné, et sont partis en saluant un public conquis, et peut-être un peu blessé par le chaos du mosh pit !
14h20 - 15h05 : Rhapsody Of Fire sur la Mainstage 2
Quel autre choix que Rhapsody Of Fire pouvais-je faire ? J’avoue que je ne les connaissais pas tant que ça lorsque je me suis rendue à la Mainstage 2, mais j’en suis repartie fan accomplie. Arrivés sur Unholy Warcry, le groupe italien de metal symphonique a su conquérir le cœur des festivaliers par ses solos de guitares et les prouesses vocales de Giacomo Voli, qui a rejoint le groupe en 2016. La foule a même chanté Dawn Of Victory en cœur, offrant un réel moment de partage, et symbolique aux yeux de chaque festivalier. Lors du dernier titre, Emerald Sword, Giacomo fait monter un jeune fan sur scène à qui il tend une “emerald sword” et qu’il adoubera sur scène avec, un peu plus tard.
15h10 - 15h55 : Black Stone Cherry sur la Mainstage 1
Vient l’heure du groupe chaudement conseillé par @thomahell, que je connaissais vaguement de nom. Le groupe est arrivé sur l’iconique Me And Mary Jane et ce fut une véritable explosion pour moi ! Le southern rock m’a toujours parlé, et j’avoue avoir été charmée dès les premières notes ! Les musiciens débordaient d’énergie, mais Ben Wells, guitariste du groupe, avait clairement la palme ! Il courait partout et semblait inépuisable. Chris, chanteur de la formation, prenait soin de communiquer avec le public entre chaque titre. Les solos de guitares fusaient dans tous les sens mais Cheaper To Drink Alone a eu droit à un solo de batterie ! Le groupe a quitté la scène sur les dernières notes de Lonely Train après avoir hurlé “Hellfest, thank you so fucking much !”.
16h00 : Conférence Mass Hysteria
J’ai ensuite couru à l’espace presse pour la conférence de Mass Hysteria, au cours de laquelle j'ai pu leur poser une question que je vous partage ici avec la réponse.
Vous êtes un groupe très engagé, dès que vous avez quelque chose à dire vous le posez, et ce, en musique. Comment, d'après vous, la musique change-t-elle le monde ?
"La musique fait partie de la solution, mais il n'y a pas que la musique. Certaines causes musicales ont aidé par le passé, comme contre la famine en Afrique... Donc voilà. Mais je pense qu'il ne faut pas attendre que la musique soit toute la solution. Mais les festivals, par exemple, c'est un peu une manière finalement de s'échapper de la réalité. La musique c'est un véhicule pour un message, et chacun a son interprétation."
16h50 - 17h35 : Mammoth WVH sur la Mainstage 1
Après la conférence, je suis repartie près des Mainstages pour y voir Mammoth WVH, groupe du fils du célèbre Eddie Van Halen. Loin de moi l’idée de vendre mon âme car il s’agit d’un Van Halen, donc je dirai ceci en toute franchise : la relève est assurée !
Avec pourtant un style complètement authentique et en rien copié sur sa famille, Wolfgang dirige le groupe et sa guitare d’une main (ou plutôt deux) de maître, nous offrant un spectacle mémorable. Lors de son arrivée sur scène avec sa troupe, la foule est déjà en délire, offrant un accueil plus que chaleureux aux musiciens mythiques qui viennent fouler la scène. Le set fut intense, avec des solos de guitares faisant hurler la foule, des mosh pits et une communication artiste-fans qui a gardé tout le monde dans une ambiance de fête.
17h40 - 18h25 : Yngwie Malmsteen sur la Mainstage 2
Pour rester sur les prodiges de la guitare, j’ai choisi de ne pas bouger pour voir le set qui suivait, soit Yngwie Malmsteen. Je n’avais pas vu tant de ses prestations lives, mais mes attentes étaient hautes, et ont été plus que comblées ! L’ancien guitariste d’Alcatrazz est arrivé armé de ses rouflaquettes et de sa technique imparable, pour nous offrir un show inoubliable, frottant les cordes de sa guitare contre le bord de la scène, la faisant tournoyer dans les airs, cherchant le meilleur moyen de la faire sonner par des techniques plus folles les unes que les autres, mais toujours maîtrisées ! La foule hurlait tandis que les innombrables amplis Marshall sur la scène hurlaient chaque note de guitare. Malmsteen a envoyé plusieurs médiators dans la foule qui n’ont pas atterri aux pieds des festivaliers mais sur le bord de scène à cause du vent. Par chance, l’un d’eux est tombé à mes pieds avant que je quitte les crashs.
18h40 - 19h30 : Didier Wampas Psycho Attacks à la Warzone
J’aurai pu rester pour voir Extreme, mais l’appel des Wampas à la Warzone était bien trop fort ! La Warzone était bondée de monde lorsque je suis arrivée. Didier Wampas est arrivé sur scène en annonçant (en rigolant) qu’il n’y aurait que des chansons des années 80, faisant hurler le public avant de chanter Marie-Lou. Dès les premières notes de la troisième chanson, Houa Houa Hou, Didier descend de scène et chante en se faisant porter par le public. Lorsqu’il revient de son périple, il se met debout sur les barrières pour terminer la chanson avant de se jeter à nouveau sur la foule, ce qu’il fera à de nombreuses reprises pendant le set. Vers la fin du set, il raconte qu’il avait une petite amie quand il était gamin, qu’elle était adorable, mais nazie (sujet peut-être un peu sensible au Hellfest, mais les Wampas sont là pour rire d’absolument tout et il faut tout prendre en dérision !). Il terminera le set avec Rimini chantée a capella, avant de se faire porter par la foule jusqu’à l’autre bout de la Warzone.
19h35 - 20h35 : Chelsea Wolfe à la Valley
J’ai suivi le même chemin et me suis rendue à la Valley, où Chelsea Wolfe allait faire son entrée sur scène. La jeune chanteuse est arrivée avec 12 titres, dont les célèbres Flatlands et Feral Love. Je ne suis malheureusement pas resté tout le set, mais j'ai pu y admirer quelques titres et profiter du spectacle visuel d'une scénographie très travaillée. Chelsea Wolf semblait plus qu'heureuse d'être sur scène, face à un public qui semblait conquis de la voir. Après Everything Turns Blue, quatrième titre, je me suis dirigé vers les Mainstages avec un arrêt au bar pour me déshydrater en chemin.
20h35 - 21h35 : Mass Hysteria sur la Mainstage 1
Mass Hysteria était déjà sur scène lorsque je suis arrivée. Je les avais aperçu plutôt lors de la conférence de presse et savait qu'il n'y avait pas de pass photo pour leur concert. Mais je souhaitais tout de même y assister et attendre pour le concert de Bruce Dickinson. Ils sont arrivés sur le titre Mass Veritas, suivi 12 autres titres dont Tenace, du dernier album. Je l'ai dit au festival et je le redis aujourd'hui : Mass Hysteria est venu foutre le bordel et on est là pour ça. Leur concerts sont connus pour être intenses et d'un chaos total, et c'est ce dont à quoi nous avons eu droit au Hellfest. Mouss n'arrêtait pas de répéter : « Clisson c'est le frisson », phrase qui l'avait dit lors de la conférence de presse et a gardé comme slogan pour cette journée. Mass Hysteria a toujours fait la fierté du métal français et a su conquérir le public de Clisson avant les passages de Bruce Dickinson et Metallica.
21h40 - 22h40 : Bruce Dickinson sur la Mainstage 2
Lors du tour de Bruce Dickinson sur la Mainstage 2, il pleuvait des cordes. Mon appareil n'était pas tropicalisé, mais je ne pouvais pas manquer une occasion pareille. Je suis donc resté, j'ai enroulé un sac autour de mon appareil et j'ai tenté. C'était le premier passage de Bruce Dickinson au Hellfest en solo et c'était une véritable réussite ! Arrivé sur Accident Of Birth, le public semblait conquis dès les premières notes. Les mosh pits avaient déjà commencé et les slam aussi. L'équipe complète de Bruce Dickinson semblait s'amuser autant que les festivaliers. Quant à lui, il essayait à fond de communiquer avec le public de jouer avec les musiciens et courir partout sur scène, inépuisable. Étant trempée après avoir pris les photos, je ne suis malheureusement pas resté tout le set. Je suis partie me mettre à l'abri à l'espace presse, croisant les doigts que mon appareil photo ait survécu à ce déluge. (Spoiler alert : il a survécu).
22h50 - 23h50 : The Interrupters à la Warzone
Lorsque la pluie s'est calmée, j'ai réfléchi à qui aller voir. Je souhaitais fortement photographiet et n'avait pas de pass photo pour Metallica, mais je souhaitais quand même un peu les voir. Mais l'envie de photographier était trop forte et la foule près des mainstages impénétrable. Je suis donc parti à la Warzone voir The Interrupters, que je connaissais déjà un peu mais pas beaucoup. À ma surprise, il n'y avait pas beaucoup de photographes, nous permettant de rester dans le pit photo pour tout le set du groupe. Le groupe de punk a joué avec le public, et a su apporter une ambiance à nulle autre pareille. Il pleuvait encore un peu, mais cela ne semblait pas gêner les festivaliers, et moi non plus d'ailleurs (j'ai profité de cette pluie pour tester des effets sur mon objectif). Ce fut une heure de show inoubliable, au cours duquels le groupe a joué 15 titres dont un cover de Bad Guy de Billie Eilish, chanté à la perfection par Amy Allen, qui est partie voir le public à de nombreuses reprises. Le public chantait, dansait, sautait partout et faisait du slam, et certains photographes aussi, parce qu'il n'y a pas que les festivaliers qui ont droit de s'amuser ! Ils ont rigolé du fait de jouer au même moment que Metallica et ont remercié les festivaliers présents. Pour rire, Kevin, guitariste du groupe, a même joué quelques notes d'une chanson de Metallica, avant de s'arrêter en éclatant de rire. Le groupe a quitté la scène en remerciant chaleureusement le public, envoyant des mediators et baguettes de batterie dans la foule.
23h55 - 00h55 : Julie Christmas à la Valley
Ne sachant pas où aller par la suite, j'ai suivi mon instinct pour aller voir Julie Christmas à la Valley. Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, mais le public semblait ravis. La chanteuse est arrivée couverte de guirlande lumineuse collées sur sa robe ainsi qu'un masque du même acabit. Dans le noir, cela donnait un véritable effet qui semblait emballer la foule. Je ne suis pas restée jusqu'au bout, et j'ai essayé d'aller voir un morceau de Metallica mais la foule était véritablement impénétrable.
01h00 - 02h00 : Suicidal Tendencies à la Warzone
Entre la pluie et la fatigue des trois derniers jours, je n'avais qu'une envie : aller dormir. Mais, il restait Suicidal Tendencies à la Warzone, dont j'avais tant entendu parler et qui semblait très agréable à shooter. Je m'y suis donc rendue et j'y suis restée pour quelques chansons seulement, mais j'ai pu voir à quel point la foule était ravie de voir le groupe malgré l'heure tardive, et la bonne ambiance de chaos qui régnait à la Warzone.
J'ai soldé cette 3e journée avec mon groupe de festivaliers, que j'ai rejoint au campement. Certains faisaient encore la fête, mais il était bien trop tard pour d'autres (moi, par exemple). J'aurais pu rester debout et profiter encore un peu mais je savais qu'une autre grosse journée m'attendait le lendemain.
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