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Deafheaven dévoile Lonely People With Power

Deafheaven revient avec Lonely People With Power, un disque qui ne cherche plus à choquer mais à assembler. Sans renier ses expérimentations passées, le groupe propose une version maîtrisée de ce qui fait son identité — parfois brillante, parfois convenue, mais toujours sincère.


Après trois ans de silence, Deafheaven revient avec Lonely People With Power, nouvel album sorti le 28 mars chez Roadrunner Records. Loin de trancher entre ses influences, le groupe continue de creuser ce mélange étrange entre black metal, shoegaze et post-rock éthéré.

Produit par Justin Meldal-Johnsen (M83, St. Vincent), le disque alterne les assauts frontaux et les échappées plus aériennes, sans jamais tomber dans la caricature. George Clarke n’a pas troqué ses hurlements, mais laisse aussi de la place aux respirations. Quelques invités viennent brouiller encore un peu les pistes, comme Jae Matthews de Boy Harsher ou Paul Banks d’Interpol.


Plus rugueux que Infinite Granite, moins abrasif que leurs débuts, Lonely People With Power propose une synthèse inédite de toutes les facettes de leur discographie. Le post-punk s’invite même dans l’équation sur « Body Behaviour », tube en puissance qui mêle basse martiale et audace vocale. On retrouve des échos de Sunbather, des traces du virage dream pop de Infinite Granite, mais aussi de nouvelles textures. Ce mélange, loin d’être confus, fait justement la force de l’album.

Derrière l’ampleur sonore, on devine toujours cette obsession pour la dualité californienne, entre mirage hollywoodien et désespoir ordinaire. Un disque dense, hanté, généreux — et peut-être le plus mature du groupe à ce jour.




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